Aux frontières de la nébuleuse post-techno et de la sphère « minimaliste » scintille cette oeuvre magnétique signée par une ancienne enseignante à l’académie des Beaux Arts de Munich. On ne s’étonnera donc pas que « Los Angeles » s’apprécie telle une collection de tableaux oniriques, associant l’instrumentarium acoustique (violoncelle, melodica…) de l’artiste allemande aux programmations d’un spécialiste du glockenspiel. Sur un parcours pavé de boucles grésillantes et autres aspérités digitales, de subtiles parties de cordes irisent 8 longues pièces alanguies pour, au final, transporter l’auditeur dans un état d’hypnose douce et mélancolique. Ou comment convoquer en un seul et même lieu, et sans mimétisme déplacé, les esprits de Harold Budd, Biosphere et Colleen…